Le 1er mai 2023, la province du Québec au Canada franchissait une étape importante dans sa lutte contre le tabagisme en interdisant les arômes dans les e-liquides. Plus d’un an après la mise en place de cette interdiction, où en sont-ils ? Quelles sont les conséquences ? Un sondage réalisé par l’institut de sondage Leger pour la Coalition des Droits des Vapoteurs du Québec (CDVQ) nous offre un éclairage précieux sur le sujet. On fait le point !
Pourquoi l’interdiction des arômes dans les e-liquides ?
L’objectif de cette interdiction était plutôt claire : Protéger les jeunes du vapotage et réduire la dépendance à la nicotine. En interdisant les saveurs, qu’elles soient fruitées ou mentholées, le gouvernement espérait réduire l’initiation au vapotage, et, par extension, la dépendance à la nicotine.
Mais pour les adultes adeptes du vapotage, cette interdiction n’est pas sans conséquences. Selon le sondage, près de 70% des vapoteurs adultes considèrent que les arômes sont essentiels dans le processus de sevrage de la cigarette. Avec cette interdiction, le risque est donc de pousser ces consommateurs à retourner à la cigarette traditionnelle.
Du côté des fabricants et vendeurs de vape, cette interdiction a été une véritable onde de choc. Depuis l’interdiction, c’est près de 56% des commerçants interrogés qui ont constaté une baisse significative de leurs ventes.
Le bilan après plusieurs mois d’interdiction
Quelques mois après l’entrée en vigueur de l’interdiction des arômes dans les e-liquides au Québec, plusieurs tendances émergent :
- Moins de jeunes vapoteurs : Les premières données indiquent une légère diminution du vapotage chez les adolescents, ce qui est encourageant.
- Retour au tabac : Environ 31% des vapoteurs envisagent de retourner au tabac en raison du manque d’alternatives aromatisées, et certains magasins rapportent une augmentation des ventes de cigarettes traditionnelles.
- Boom du marché noir : La demande pour les e-liquides aromatisés reste forte, alimentant un marché noir difficile à contrôler et potentiellement dangereux.
De nombreux vapoteurs cherchent des moyens de contourner cette interdiction. Certains se tournent vers le marché noir pour se procurer des arômes, avec tous les risques que cela comporte en termes de qualité et de sécurité. D’autres envisagent de fabriquer leurs propres e-liquides, une pratique risquée sans les connaissances et les équipements appropriés. Le sondage révèle également que 45% des vapoteurs envisagent d’acheter des arômes en ligne, hors des circuits réglementés.
Vous l’aurez compris, cette interdiction n’a vraiment pas les effets escomptés…Et vous, comment réagiriez-vous si une telle mesure était votée en France ? Dites nous tout en commentaire !
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